
La Fédération Nationale des Chasseurs progresse encore dans le cadre de ses missions de service public en proposant à tous les chasseurs depuis 2005 le carnet de prélèvement universel.
Le CPU, un atout gagnant pour une
chasse moderne et durable
fédérations de chasseurs (FDC-FRC-FNC). Pour améliorer cette
gestion, il faut posséder des informations (données) diverses et
variées, autant sur la biologie des espèces, que sur
l'environnement socio-économique qui peut interférer sur le
statut de conservation des espèces gibier. Parmi ces informations,
il apparaît incontournable d'évaluer le plus précisément possible
les tableaux de chasse de chaque espèce et ceci annuellement.
En effet, toute gestion efficace d'un capital passe par la
connaissance des "dépenses".
Ce programme de collecte des tableaux de chasse doit être
replacé dans un contexte scientifique global qui dépasse les seuls
chasseurs français. En 2005, la FNC, se basant sur un rapport
d'expert, faisait une analyse critique des méthodologies
permettant d'évaluer le statut de conservation des espèces,
notamment oiseaux. Afin d'améliorer ces méthodes et surtout d'y
adapter les mesures de gestion qui en découlent, l'amélioration
de la connaissance relative de toutes les mortalités, induites ou pas par la chasse, doit être encouragée.

Consciente de l'importance de l'enjeu, la Fédération nationale des chasseurs a mis au point un carnet de prélèvement qui répond à toutes les attentes, baptisé de ce fait "Carnet de prélèvement universel" (CPU).
Le CPU, à quoi ça sert ?
Avec le Carnet de prélèvement universel, le monde de la chasse aura en sa possession, dans
un avenir proche, une base de données très complète sur les tableaux de chasse et la pression
de chasse en France.
Evolutif et bien pensé
ce "CPU" pourra s'adapter sans changements majeurs à la chasse de demain.
Il est actuellement testé par plusieurs fédérations départementales, qui le proposeront à tout ou partie
de leurs chasseurs. Demain, son usage pourra s'étendre à tout le territoire national, dans une démarche
volontaire, puis peut-être au-delà. Des voisins européens ont d'ores et déjà manifesté leur intérêt pour
le modèle du CPU français lors d'une récente réunion qui s'est tenue à Athènes, sur le thème de la chasse
durable.
Mais aussi.
Il apparaît que ce carnet de prélèvement universel maitrisé par les chasseurs français et leurs fédérations, répondra à d'autres objectifs qu'une simple collecte des prélèvements réalisés :
. apporter des informations essentielles sur la "pression de chasse" réelle, en définissant la présence
effective des chasseurs sur le terrain ;
. fournir des éléments fiables pour répondre de manière exhaustive à l'instauration éventuelle de futurs
PMA (Prélèvements maximums autorisés) ;
. mettre fin aux affirmations fantaisistes sur les "tableaux" des chasseurs français qu'il n'était guère
possible de démentir jusqu'à présent, faute de chiffres à l'échelle nationale.
. apporter des données nouvelles sur la répartition des espèces gibiers en période de chasse, etc.
Comment ça fonctionne ?
Le CPU est individuel et annuel. Le chasseur y note les résultats de chaque
journée de chasse. Les espèces sont inscrites en utilisant des codes indiqués en
fin du carnet.
Après chaque sortie, le chasseur indique ses prises. ou la bredouille, ainsi que le territoire qu'il a
fréquenté. En fin de saison, il renvoie simplement son CPU rempli à sa fédération qui en assure le
traitement ou bien le saisit lui-même sur ce site www.carnetcpu.com au fur et à mesure de ses sorties.
Outil d'avenir
le CPU anticipe incontestablement une évolution inévitable.et souhaitable. D'ores et déjà, il s'inscrit
dans une démarche anticipative européenne des chasseurs, le projet ARTEMIS piloté par la FACE (Fédération des Associations de Chasseurs de l'Europe) car la Commission Européenne s'intéresse aux prélèvements de
chasseurs tout en étant souvent mal informée par d'autres.
Demain, il permettra de répondre de façon claire et précise à toutes les questions que l'on peut nous
poser sur les prélèvements réalisés en France. La FNC s'emploie à rassurer ceux qui pourraient voir dans
cette communication des risques d'enregistrer de nouvelles pertes.
Rien n'est pire que l'ignorance pour défendre un dossier ! Ceci pourrait paraître une lapalissade mais les
prélèvements ne sont possibles que grâce à la présence des gibiers.
L'importance de la connaissance des prélèvements :
l'exemple de la bécassine sourde
Très discrète et difficile à recenser, la bécassine sourde - plus petite que sa cousine des marais - a bien
failli être classée parmi les espèces protégées. Des estimations internationales faisaient état de faibles
populations, variant selon les auteurs entre 25.000 et 44.000 individus.
L'enquête ONCFS / FNC, portant sur la saison 1998/99, fit apparaître un prélèvement estimé à 49650
oiseaux pour la France. Surprise : les chasseurs français tuaient chaque année plus de bécassines
sourdes qu'il en existait dans tout le Paléarctique occidental ! Manifestement, les évaluations des
populations étaient très inférieures à la réalité.
Même discordance au niveau européen, puisque le prélèvement, pour tous les pays où l'espèce est
chassée, fut estimé à 150.000 individus, soit environ 30 fois plus que le nombre de bécassines sourdes vivantes
selon les évaluations des populations ! De toute évidence, ces évaluations des populations ne
correspondaient pas à la réalité ; les chiffres ont été revus et l'effectif de la "sourde" se situe aujourd'hui
autour d'un million d'individus (Kalchreuter - 2003), ce qui ne justifie plus un classement en espèce
protégée.

Statistiques
générales
76881 inscrits
89 espèces notées
15695 communes visitées
1477304 contributions
Merci à tous pour vos contributions !
